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Les gilets jaunes contre l'intégrisme écologiste

gilet jaune

La révolte populaire des gilets jaunes contre la politique de Macron traduit le désarroi des classes moyennes occidentales face à une mondialisation imposée au forceps par les différents gouvernements depuis 30 ans. Cette révolte fut provoquée par l'imposition dogmatique d'une taxe sur les carburants, mais plus généralement, elle exprime la désillusion des couches populaires impactées par la désindustrialisation et la concurrence d'un prolétariat immigré qui exerce une pression à la baisse sur les salaires.

Le prolétariat immigré et les élites mondialisées ont un intérêt commun dans la dérégulation du droit du travail et l'abaissement des frontières.  Elles s'allient pour briser l'unité d'une France populaire qui fuit les centres urbains, chassée aussi bien par la gentrification que par l'islamisation des villes. Ainsi tenue à l'écart, cette France profonde, blanche et populaire, n'apparaît pas sur les plateaux de télévision, dans les clips de rap ou dans les rues du Faubourg Saint germain.

La foi paradoxale en la puissance publique


Devenue invisible, ignorée par ceux qui nous gouvernent, cette France centrale s'est pourtant manifestée à plusieurs occasions, comme lors des attentats du Bataclan où elle défila avec dignité alors que les musulmans brillèrent par leur absence. Se détachant progressivement des élites en place issues de mai 68, elle contribua au rejet de la constitution européenne,  vida le Parti socialiste de sa base populaire, empêcha la droite de se maintenir durablement au pouvoir, renforça le vote Le Pen.  

D'une certaine manière, la victoire de Macron est paradoxalement le résultat de cette rébellion contre les figures habituelles du pouvoir, puisque le discrédit de la gauche et de la droite, dont abusa habilement Macron, résulte de cette défiance populaire à l'encontre des politiques acquis à la mondialisation.

Ce paradoxe est doublé d'une incompréhension totale entre le peuple et les élites concernant la puissance publique. En effet, le peuple croit toujours en la capacité des politiques nationales d'améliorer significativement leur quotidien, alors que les élites pensent que seul le marché peut améliorer leur pouvoir d'achat et leur bien-être économique.

L'Europe, cet accélérateur de la mondialisation

Ces deux France ont probablement tort toutes les deux, mais les Français des années 90 ont probablement sous-estimé les effets stérilisateurs de la construction européenne sur la maîtrise de notre destin.  Notre perte de notre souveraineté au profit de l'exécutif européen, le partage d'une monnaie unique qui nous lie à l'Allemagne, la trame des traités internationaux qui nous nous prive de toute liberté en matière du droit d'asile, toutes ces limitations arbitraires de notre souveraineté expliquent l'impuissance du politique à résoudre durablement les questions du chômage, de l'insécurité, de l'immigration.

Mais si le peuple espère encore en une puissance publique désormais évanouie, les élites veulent au contraire la diluer davantage, pensant bénéficier des armes intellectuelles et culturelles pour profiter à fond des opportunités offertes par la mondialisation. Par son attachement à la terre, aux racines et à la nation, le peuple central est devenu un obstacle à cette mondialisation inégale, et l'ancien banquier de Rothschild entend bien faire payer leur existence même à ces gaulois réfractaires, à ces fainéants qui se content de rester du même côté de la rue au lieu de voyager aux quatre coins du monde pour multiplier les frissons exotiques sous la chaleur des tropiques.

Car au lieu d'interroger leur frénésie des voyages aériens qui polluent considérablement la planète, les bobos préfèrent culpabiliser les beaufs qui roulent en caravanes et ne prennent jamais le TGV. A l'origine de la révolte, la taxe sur les carburants relève davantage de la religion écologiste que d'une approche rationnelle pour sauver la planète.

Une taxe objectivement inutile contre le réchauffement climatique


Cette taxe inutile car les émissions de CO2 en France sont déjà très faibles comparées aux principaux pollueurs de la planète, la Chine avec 25% des émissions mondiales, puis les Etats-Unis et l'Inde. A eux trois, ces pays très peuplés contribuent à 60% des émissions mondiales, suivis par la Russie et le Japon.

Par tête d'habitant, les Français polluent nettement moins que la moyenne des habitants de l'OCDE, avec 5 tonnes de CO2 annuels contre 16 pour les Etats-Unis et 9 pour l'Allemagne. Les Français se situent à la 65ième place mondiale, loin derrière la plupart des pays développés. Les champions mondiaux des émissions sont plutôt les habitants du Qatar et du Koweït qui rejettent annuellement 40 tonnes par habitant, suivis par la plupart des pays pétroliers. Mais il est plus facile d'imposer une nouvelle taxe aux Gaulois réfractaires que de froisser nos nouveaux maîtres Arabes.

La France est vertueuse en raison de son énergie électrique produite à 75% par les centrales nucléaires que veulent pourtant démanteler les écologistes.  Le dogmatisme écologiste, qui se rapproche d'une religion révélée, aboutit à des contradictions flagrantes comme l'opposition à l'énergie de l'atome malgré ses atouts pour lutter contre l'effet de serre. L'hypocrisie atteint son comble avec l'attitude de l'Allemagne qui donne des leçons de morale écologistes mais achète massivement l'électricité française produite par nos centrales, ou encore remplace ses centrales nucléaires par des centrales au charbon qui pollue infiniment plus l'environnement. En Westphalie, des villages entiers sont rasés pour laisser la place à des mines de charbon à ciel ouvert, et des forêts métalliques d'éoliennes barrent la ligne bleue des collines rhénanes.

A l'inverse de l'Allemagne qui exporte des grosses berlines automobiles et ne connaît pas de limites de vitesse sur autoroutes, la France est également vertueuse en raison de son parc de petits véhicules majoritairement utilisés par les Français.

Dans ces conditions, demander des efforts supplémentaires aux Français moyens, déjà assommés par la hausse de la CSG, s'avère contre-productif pour lutter contre un effet de serre qui est généré par l'absence de volonté des Asiatiques et des Américains de réduire leurs émissions.

Le souverainisme écologiste, une troisième voie entre gauchisme et libéralisme

 
Si l'on veut réduire drastiquement les émissions de dioxyde de carbone, il suffirait de limiter les transports de marchandise, de produire localement, de ne plus acheter de pétrole aux Arabes, de développer le nucléaire, d'introduire des taxes pour lutter contre le déferlement des camions espagnols qui sillonnent nos autoroutes, de combattre l'obsolescence programmée en pénalisant les produits à faible durée de vie, bien souvent chinois.

La frontière est un élément indispensable pour éviter le chaos écologique et sociétal promis par une mondialisation illimitée. Le retour au local, au cadre national et aux circuits courts, sont une réponse à l'accroissement indéfini du commerce qui perturbe nos modes de vies, nos identités et notre développement durable.

Le drame de l'écologie est d'avoir été récupéré par l'extrême gauche pour harceler les grands patrons industriels, puis par les bobos libéraux qui s'en serve comme d'un voile de vertu pour mieux polluer la planète par leur consumérisme débridé. Une troisième voie consiste en un souverainisme écologique, qui veut concilier qualité de vie, respect de notre identité et environnement.

Cette troisième voie patriotique trouve en les gilets jaunes un relai naturel. Le nombre de drapeaux français témoigne de cet attachement à la patrie, promesse de renaissance nationale. A l'inverse de Macron qui veut écraser la France pour sauver la planète, les souverainistes écologiques veulent d'abord restaurer la France pour montrer la voie au monde.

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