Que pourrait apporter une liste soutenue par le RN à la ville de Tours ? Cette question vient peut-être à l'esprit de ceux qui pensent que la gestion d'une ville est d'une trop grande technicité pour la confier à des formations politiques habituellement rangées dans l'opposition. De plus le maire n'a pas le pouvoir de révolutionner la vie de nos concitoyens et d'apporter des réponses immédiates à des phénomènes plus généraux, comme la désindustrialisation, le chômage ou le sentiment de dépossession culturelle.
Pourtant, les actions d'une municipalité produisent des effets sur le long terme, par un effet d'accumulation dont on voit bien les effets désastreux quand il s'agit de politique d'urbanisme qui demeure étroitement liée à la politique sociale.
La politique d'urbanisme, un outil essentiel du maire
Nous connaissons tous le désastre de l'assistanat préempté par des populations souvent immigrées, le délabrement des HLM et le refus de l'insertion par le travail. A l'échelle limitée d'une ville, il est toujours possible de lutter contre ces fléaux par une politique d'urbanisme visant à attirer les entreprises, les familles, les cadres, les travailleurs salariés ou indépendants, et plus généralement toute personne porteuse d'un projet respectueux de l'identité profonde de Tours.
Tours est une ville mondialement réputée pour son art de vivre. La proximité des châteaux de la Loire, la beauté de ses hôtels particuliers en pierre de tuffeau, un patrimoine historique et religieux exceptionnel, tout cela contribue à une attractivité démontée tous les jours par des milliers de touristes visant la capitale tourangelle.
Mais comme souvent en France et ailleurs, l'obsession du développement économique et touristique se traduit par la dénaturation d'un patrimoine que les touristes nous envient paradoxalement.
Un patrimoine en danger : l'ensemble Porte de Loire
Dans la droite ligne des projets fous de 1958 qui ont achevé de massacrer le vieux centre-ville, le maire actuel Christophe Bouchet veut transformer Tours en complexe commercial et hôtelier pour touristes, ainsi que le montre le bétonnage de la place Anatole France, rebaptisé ensemble « Porte de Loire ».
Détruite par les bombardements allemands et américains en 44, l'ancienne Place des Arts était autrefois occupée par deux superbes hôtels particuliers de style Louis XV, l'ancien hôtel de ville et le muséum, qui encadraient le débouché de la rue nationale sur le point Wilson pour accueillir les visiteurs venus de Paris.
Mais comme voulant effacer une nouvelle fois ce passé prestigieux, le maire Christophe Bouchet bombarde cette place de deux blocs hôteliers qui plongent leur arêtes minérales dans le sol comme parachutés du ciel, jurant dramatiquement avec l'Eglise Saint Julien dont les pierres s'effondrent par défaut de financement public.
Ce choix architectural autoritaire est une violation des recommandations de Camille Lefèvre, architecte en chef de la reconstruction de Tours, qui souhaitait une reconstruction en harmonie avec le tissu urbain subsistant, alors que la place Anatole France est un rare exemple de reconstruction des années 50 qui a tenté de s'inspirer des modèles anciens.
Mais le modernisme français déteste la promotion de notre héritage culturel, à l'inverse du réalisme allemand qui a bien reconstruit à l'identique le château de Berlin. Ce projet des « Portes de Loire » aurait pu nous faire rêver, par exemple en reconstruisant à l'identique les façades prestigieuses des deux hôtels Louis XV, quitte à développer un projet commercial et touristique derrière ces murs évocateurs de notre passé prestigieux.
La verrue des halles
Le projet de reconstruction des halles constitue un autre exemple de mépris de notre culture française par la municipalité actuelle, rappelant la désinvolture de Macron dont ce maire prétendument Républicain s'est toujours déclaré proche.
Ainsi le site des halles était occupé par l'église Saint-Clément rasée sous la IIIième République, laissant place à des halles de style Baltard également rasées par Jean Royer afin de construire le complexe commercial actuel qui rivalise de laideur avec le projet heureusement avorté des Halles de Paris dans les années 70.
Mais comme ignorant les leçons de l'histoire, Christophe Bouchet persiste dans la laideur en souhaitant l'érection d'un modèle commercial encore plus grand, encore plus haut, encore plus provoquant, imposant sa verrue architectural à deux pas de la Basilique Saint Martin.
Pourtant il aurait été possible de rappeler l'existence des deux monuments précédant en associant étroitement une nef de pierres, de fer et de verres évoquant l'église et les halles disparus.
Un tramway massacreur d'arbres
Enfin, le tracé de la nouvelle ligne de tramway va massacrer la beauté majestueuse et bucolique des boulevards Béranger et Heurteloup, puisque ce tracé nécessite de raser les platanes qui font l'agreement d'une perspective unique.
Bouchet affirme que ces platanes sont trop vieux ou rapprochés, mais que signifie cette boucherie écologique à une époque où on dit qu'il faut planter des arbres pour sauver la planète. Discours moralisateur vert d'un côté, bétonnage de l'autre, une grande hypocrisie habite le discours des élites politiques et médiatiques pour lesquelles l'écologie n'est qu'un moyen de détourner l'attention des Français sur l'impasse produite par le libéralisme intégral dont on voit les effets délétères en matière de délocalisations, d'emplois, de pollution, de communautarisme et d'immigration.
Cette hypocrisie se vérifie concrètement avec le soutien des conseillers municipaux écologistes à ce projet « xylophobe ». A quoi servent les écologistes s'ils approuvent les destructions d'arbres et d'espaces verts ? N'exploitent-ils pas la légitime préoccupation environnementale des citoyens pour instaurer une politique sociétale d'extrême gauche, favorisant les aventures bioéthiques les plus dangereuses pour contrarier précisément la nature ? Le libertarisme rouge-vert n'est-il pas le pendant sociétal du libéralisme qui s'oppose au bien commun, et donc à la préservation de la nature ?
Des parkings souterrains pour sauver les arbres
Pourtant des solutions existent pour sauver nos arbres et notre cadre de vie. Sans même évoquer l'alternative d'un tracé boulevard Jean Royer, il aurait été possible de supprimer les stationnements en épis des boulevards Béranger et Heurteloup pour les remplacer par des parkings souterrains, en face de la chapelle Saint-Eloi, à l'intersection de la rue Jehan Fouquet, place du Palais et place Loiseau d'Entraigues. Associée à la suppression de la voie additionnelle de ces boulevards, cet aménagement aurait laissé suffisamment de place au tramway des deux côtés extérieurs de la rangée d'arbres, permettant même de gazonner le terre-plein central sur le modèle du boulevard des Invalides à Paris, invitant ainsi les familles et les promeneurs à découvrir cet axe unique. Respecter un tissu urbain traditionnel et familial
Les familles ne semblent pas faire partie de la priorité de la municipalité actuelle, et encore moins des formations écologistes pour d'évidentes raisons idéologiques. La suppression des places de parking devant les écoles rend cauchemardesque la vie des mères de familles nombreuses parfois obligées de prendre leur voiture. Pour répondre à leur besoin, il suffirait pourtant de prévoir des places de stationnement à courte durée, avec une carte de stationnement familial leur donnant un accès exclusif à ces places aux abords des écoles.
Plus généralement, une liste RN ambitionne de restaurer un cadre de vie favorable aux familles, et vise à la préservation d'un tissu urbain majoritairement composé de maisons avec jardin. Contre la politique actuelle de grands ensembles immobiliers, il devient urgent d'imposer une limitation plus stricte de la hauteur des constructions nouvelles, d'imposer des normes architecturales traditionnelles avec pierres apparentes de tuffeau, toitures en ardoises.
Naturellement quelques aménagements pourraient être retenus dans des zones présentant peu d'intérêt patrimonial, ainsi le quartier Sanitas dont un projet de restructuration consiste à remplacer les HLM existants par un centre d'affaires connecté aux deux gares. Ce serait l'occasion unique de supprimer définitivement ces HLM qui accumulent les difficultés sociales des populations immigrées qui les habitent.
Une liste RN pour le devenir des tourangeaux
Nous le constatons, seule une municipalité soutenue par le RN aurait la capacité de contrarier le bétonnage de notre ville tout en attirant les familles, les entreprises et les actifs. L'amélioration de notre cadre de vie constitue l'axe fondamental d'une politique municipale RN au service de ses habitants, à travers sa politique d'urbanisme comme de sa politique de sécurisation des lieux publics. Ainsi rendue aux tourangeaux, la ville de Tours pourra redevenir agréable à ses habitants, fidèle à son image brillante sur les bords de la Loire.