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L'union du peuple de droite

Contre l'avis des élites politiques, la majorité des militants UMP plébiscitent des alliances locales avec le Front National. Cette réalité statistique, qui n'entraîne nullement de report de voix entre deux tours de scrutin, témoigne de valeurs partagées entre la base de l'UMP et la droite nationale sur des sujets aussi sensibles que l'immigration, la sécurité et la préservation de l'identité française.

Mais alors qu'une majorité se dessine en faveur de valeurs authentiquement patriotes, comment expliquer la déchirure des droites en deux blocs antagonistes ? Dans quelle mesure les élites libérales sont-elles responsables d'une coupure avec une base qui subit en silence les effets d'une mondialisation agressive ? Quelle stratégie adopter pour réconcilier les hommes et femmes de bonne volonté qui aiment passionnément la France, au-delà des postures et manipulations savamment orchestrées par la gauche ?

Une gauche qui détermine le bien et le mal

Le terrorisme moral de la gauche empêche la jonction des droites paralysées de stupeur. L'ordre moral issu de mai 68 règne dans les écoles, les médias, la culture, façonnant ainsi les mentalités pour qu'elles rejettent spontanément les valeurs conservatrices. Quand un rebelle n'adhère pas au « meilleur des mondes » multiculturel imposé par la gauche, des associations inquisitrices le traînent en justice et obtiennent une lourde condamnation.

Le récit national est trafiqué par les intellectuels de gauche pour faire des immigrés les habitants naturels de la France et les français de souche une incongruité qu'il faudrait réduire à l'inexistence, sauf quand quelques décervelés profanent un cimetière juif. Le peuple de droite, par définition respectueux des racines anthropologiques de notre pays millénaire, est sommé d'adopter sans sourciller les expérimentations sociétales opérées par la gauche.
 
Sarkozy : le faux patriote et le vrai mondialiste

Révolté par la domination morale de la gauche, le peuple de droite crut trouver en Nicolas Sarkozy une réponse à son immense frustration. Sa rhétorique patriote et sa première campagne présidentielle laissaient envisager une rupture avec le radical-socialisme de Jacques Chirac. Hélas, son ouverture à gauche lors de la formation de son gouvernement révéla le décalage entre le discours et l'exercice du pouvoir.

Durant son mandat, l'immigration de peuplement se maintint au niveau très élevé de 200 000 personnes par an, davantage que durant l'ère Jospin. Son intervention en Lybie et l'effondrement du régime de Kadhafi provoquèrent un immense appel d'air qui généra une immigration massive de plus d'un million d'africains embarqués sur des bateaux de fortune, exactement comme l'avait prédit Jean Raspail dans son « Camp des saints ».   

Croyant acculturer l'islam à la société française, Sarkozy créa le CFCM dont les élections internes propulsèrent les Frères musulmans de l'UOIF sur le devant de la scène, soit le résultat inverse de celui attendu. Dénonçant à juste titre les « prières dans les caves », Sarkozy encouragea  le financement de mosquées pharaoniques par des pays pratiquant la lapidation comme l'Arabie Saoudite, ce qui accrût la visibilité ostensible de l'islam radical dans les banlieues. Sa juste interdiction du voile intégral fut rarement appliquée par peur des émeutes, à l'inverse de la suppression de la « double peine » qui permet à des délinquants étrangers de vivre aux crochets d'une société incapable de faire respecter son identité.     

Des renoncements en matière économique


Sur le plan économique, l'endettement de la France augmenta considérablement durant son quinquennat, passant de 63% du PIB en 2007 à 84% cinq ans plus tard. Démentant son discours volontariste, le nombre de fonctionnaires passa de 5,2 millions à 5,5 millions, et pas seulement à cause des recrutements clientélistes de maires socialistes car la fonction publique hospitalière s'accrut dans les mêmes proportions. Enfin le taux de prélèvement obligatoire passa de 41% à 44% du PNB sous son mandat.

Les 35 heures ne furent pas abolies malgré ses promesses, de sorte que la France souffre encore d'un de coût du travail plombant sa productivité. L'assistanat se perpétua avec un RSA dont le contrôle complexe ne permet pas de détecter les abus. Malgré la crise financière, la répartition des richesses entre le travail et le capital s'accentua au profit des rentiers, démentant la valorisation du travail tant défendue par Sarkozy. Enfin les prix immobiliers atteignirent des sommets obscènes, rejetant des milliers de familles en zone périurbaine.

Comment croire en un Nicolas Sarkozy qui trompe continuellement le peuple de droite et n'assume pas la vraie rupture avec le socialisme culturel qui empoisonne la France ? Les militants de Sens commun semblent se réjouir de sa promesse d'abrogation du « mariage pour tous », mais comment peuvent-ils croire la sincérité d'un man?uvrier politique qui nomma NKM, fervente adepte de cette invention socialiste, vice-présidente de l'UMP ?

De nouvelles formes d'engagement

La Manif pour tous constitue pourtant un mouvement spontané du peuple de droite, à dominante catholique et conservatrice, contre la dévaluation du mariage opérée par les socialistes. Ce mouvement d'opinion constitue la preuve d'une prise de conscience du peuple contre leurs élites issues de mai 68.

Dépassant largement la question piégée du mariage homosexuel, la Manif pour tous refuse la manipulation de l'enfance afin de satisfaire les besoins nombriliste d'une infime minorité. La Manif pour tous reconnaît les contraintes anthropologiques de l'espèce humaine et la nécessité de s'adapter à une nature que violent paradoxalement les écolo-marxistes. Elle s'inscrit donc dans une philosophie de préservation de nos racines vivantes, exactement comme le propose le Front National dont 100% des parlementaires défilèrent aux côtés des manifestants.
   
Le Front National, point d'ancrage de la droite

L'hystérie collective entourant le Front National, qualifié rapidement de « danger pour la République », suscite des réflexes d'autant plus irrationnels que le parti frontiste valorise la société française antérieure à mai 68, voire même précédent la première guerre mondiale, c'est-à-dire une époque dont le système politique correspondait à une authentique république parlementaire. Ce malentendu procède du rejet par les socialistes de la république des origines, qui était nationale, populaire et homogène, tout l'inverse de la société libertaire, élitiste et multiculturelle qui s'est imposée après le dérèglement moral induit par Cohn-Bendit.      

Certes, des différences d'interprétation existent entre la majorité des électeurs UMP et la droite nationale, en particulier en matière économique ou européenne. Là encore, la discorde qui traverse le peuple de droite ne proviendrait-elle d'un malentendu ?

Le Front National défend la valeur travail, sûrement pas l'assistanat que prône l'extrême gauche.

Le Front National prône des relations équilibrées et équitables avec le reste du monde, sûrement pas l'autarcie économique qui appartient au fantasme.

Le Front National souhaite une Europe qui irrigue de vrais projets technologiques à défaut de règlements absurdes de technocrates, sûrement pas un rejet de notre mère civilisationnelle qu'est l'Europe.

Le Front National demande une monnaie qui n'entrave pas nos exportations et notre compétitivité, sûrement pas le retour au troc à base de défense de mammouths.    

Les départementales qui engagent

L'élection de ses nombreux conseillers départementaux engage le Front National. Une dynamique de proposition s'avère nécessaire pour démentir la caricature facile que véhiculent les socialistes perfides et cyniques. Même dans l'opposition, les élus frontistes sauront soutenir tout homme et femme de bonne volonté qui mettra en ?uvre un programme favorable à la réduction des dépenses, à la baisse de la pression fiscale, à la lutte contre le communautarisme.

Le combat de 2017 sera engagé sur un programme responsable, clair et authentiquement patriote, exactement ce que souhaite la majorité silencieuse des Français. Cette lutte n'est nullement dirigée contre le peuple de droite dans sa diversité, mais contre l'autisme des élites qui vivent en vase clos et trahissent le désir légitime de leurs électeurs. Le peuple de droite a besoin du Front National autant que le Front National a besoin des patriotes de bonne volonté.


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