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Le Front National appartient au peuple

La polémique entourant les déclarations de Jean-Marie Le Pen attristent les hommes et femmes qui accordent leur confiance au Front National. Ses propos malencontreux sur les chambres à gaz, « point de détail de l'Histoire », troublent légitimement les patriotes qui luttent avec la même énergie contre le nazisme et le communisme, deux idéologies qui ont causé des millions de victimes. L'évocation répétée d'un passé douloureux, alors que les Français se préoccupent surtout de leur avenir ténébreux, alourdit une atmosphère peu propice au redressement national.

Une interprétation de l'Histoire qui crée des malentendus

Bien sûr, les propos de Jean-Marie sont indéniablement déformés par les médias qui prennent un malin plaisir à attiser sa passion personnelle pour l'Histoire. Sa vision du régime de Vichy, peuplé de pacifistes ex-SFIO qui ont cherché à contenir la terreur nazie, n'est pas complètement absurde. Cette période complexe et torturée ne correspond en rien à la thèse manichéenne de Robert Paxton, ni à l'image injurieuse d'une France collaboratrice et antisémite. L'historien Raymond Aron et plus récemment Eric Zemmour ont parfaitement démontré que l'existence du régime de Vichy avait plutôt protégé les juifs français de la persécution nazie, à l'inverse des juifs hollandais.

Cette nuance n'équivaut évidemment pas à une approbation. Sur des sujets aussi pénibles, le choix des mots s'avère aussi important que la précision du contenu, au risque de créer un mouvement stérile de rejet et d'incompréhension. Ce malentendu est particulièrement dommageable pour les patriotes de confession juive qui luttent avec sincérité contre l'effacement de la France. La division des patriotes profitent à la gauche inquisitoriale qui tente de compenser sa perte d'influence par une répression juridique croissante.  

Des provocations qui attisent le vent de la répression


L'idéologie politiquement correcte bride la liberté d'expression à travers les lois communautaires ou mémorielles. Des historiens sérieux comme le spécialiste de l'esclavage Pétré-Grenouilleau sont poursuivis en justice à cause de la loi Taubira, et d'illustres criminologues comme Sébastian Rouché hésitent à révéler l'origine ethnique des délinquants par peur des poursuites judiciaires. L'humour est désormais zone de chasse réservée à la gauche, comme le prouve l'expulsion de Jean Roucas de son théâtre. La liberté de recherche et d'expression étouffe sous les lois communautaires censées défendre les juifs, les noirs, les homosexuels, les femmes, les handicapés, et bientôt sans doute les obèses, les roux, les amnésiques?

Bien que Jean-Marie ne soit nullement à l'origine de cette dérive liberticide, ses propos apportent de l'eau au moulin d'un système qui semble avoir pour ambition de contrôler la pensée des individus. Cette âme rebelle contribue très involontairement à renforcer cette machine infernale qui appauvrit le débat d'idées et excelle dans le dénigrement par exclusion morale.       

Des acrobaties verbales qui trompent sur l'homme  
 

Comme souvent avec Jean-Marie, des analyses de bon sens s'avèrent gâchées par des acrobaties verbales qui trompent sur sa vraie nature. L'irrationalité et la suspicion entourent le moindre de ses calembours, car les mêmes jeux de mots passeraient inaperçus s'ils avaient été prononcés par un humoriste adoubé par la gauche. Dépassant la caricature facile, même un journaliste hostile comme Serge Moati reconnaît derrière le menhir une sensibilité humaine, une vive intelligence et une grande originalité d'esprit. Mais le monde médiatique méprise les personnages trop complexes et aime forger les réputations à coup de projecteurs. Jean-Marie le sait, mais ne veut pas se plier aux formes modernes de communication, ce qui est évidemment son droit. Malheureusement, cette position devient problématique quand la situation de la France exige un parcours sans fautes.                

Un horizon désormais favorable

Car l'horizon politique s'éclaircit avec l'émergence de nouveaux courants d'opinions plus favorables à la droite conservatrice ou nationale. Les Français sont désormais préoccupés par l'effacement identitaire et culturel de notre pays millénaire, comme l'illustre le succès de la Manif pour tous ou l'hostilité envers l'islam ostensible. Le combat culturel, la préservation de notre mode de vie, le respect de notre héritage sont redevenus un sujet majeur aux yeux des Français troublés par une mondialisation agressive.

Dans ce contexte, le Front National détient un fort potentiel de progression. Marine Le Pen le comprit parfaitement depuis le congrès historique de Tours en 2011. Grâce à sa stratégie centrée sur les préoccupations réelles des Français, Marine Le Pen a su insuffler une nouvelle dynamique au Front National, désormais le plus grand parti de France. Grâce à son action tournée vers l'avenir et non le passé, le Front National détient de nombreuses mairies, de nombreux députés européens et maintenant de nombreux conseillers départementaux.

Cette stratégie gagnante n'a nullement besoin d'acouphènes déstabilisants, bien que des améliorations puissent être apportées, par exemple sur certains sujets économiques. Jean-Marie Le Pen est tout à fait le bienvenu pour enrichir le débat d'idées et défendre une sensibilité qui intéresse la vie des Français, ainsi la défense de la valeur travail ou le rappel des effets néfastes d'une immigration incontrôlée. Toujours avec l'esprit que les patriotes sont impatients d'une crédibilité accrue, d'un sens des responsabilités et d'une rigueur morale compatibles avec l'exercice attendu du pouvoir. Le temps des provocations doit laisser place au temps des propositions.  

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