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François Fillon est-il l'homme de la situation ?

François Fillon est-il l'homme de la situation pour chasser la gauche idéologique du pouvoir ? Le doute s'empare des esprits auprès des élus et électeurs républicains, sur fond de soupçons d'emplois  fictifs et d'enrichissement personnel. Pourtant, sa chute dans les sondages indique une incompréhension plus profonde avec les couches populaires qui se raidissent contre une mondialisation jugée agressive et se détournent des remèdes libéraux prophétisés par le candidat républicain.

Le seul moyen de restaurer le contact serait-il de monter en puissance sur les thèmes de sécurité et de souveraineté ? François Fillon doit agir vite avant que l'affaire Pénélope n'emporte les derniers espoirs de la droite, sauf à concéder qu'une autre droite, patriote et sociale, soit le vrai remède à l'entreprise de démolition des socialistes.

Une affaire Pénélope instrumentalisée par le pouvoir socialiste

Clairement François Fillon est victime d'une man?uvre du pouvoir qui vise à la perpétuation du socialisme libéral par tous les moyens. Maintenant que le parti socialiste s'éloigne de sa tendance libérale avec l'intronisation de Benoît Hamon, le président sortant favorise son ancien ministre de l'économie en révélant des informations connues des administrations publiques. Emmanuel Macron est le véritable héritier de François Hollande, et avec un art consommé de la manipulation, l'Elysée cherche aussi bien à se venger des frondeurs socialistes que des sympathisants de la Manif pour tous. La révélation d'une affaire qui remonte à une dizaine d'années illustre la vengeance froide d'un pouvoir socialiste qui est capable de garder le secret durant tout un quinquennat avant de lancer sa pâture aux vautours médiatiques.  

Mais l'erreur des républicains seraient de sous-estimer les enjeux de stratégie électorale qui plombent plus sûrement la candidature Fillon.

Le piège des primaires ouvertes

Les primaires de la droite ont donné l'impression que le peuple de droite se retrouvait unanimement dans le programme de rigueur de Fillon. En réalité, les électeurs de cette primaires représentent une minorité du corps électoral, essentiellement des retraités, cadres et urbains. Cette jeune primaire calquée sur le modèle américain fut également kidnappée par l'irruption fracassante des sympathisants socialistes qui réussirent à imposer Alain Juppé, au lieu de Nicolas Sarkozy, au second tour. Si jamais François Fillon devait renoncer et concéder logiquement la candidature au maire de Bordeaux arrivé deuxième, les socialistes auront donc gagné leur pari : imposer un candidat présumé de droite à leur convenance.

Les primaires de la droite ne correspondent donc pas aux attentes réelles de la droite populaire qui s'était peu mobilisée dans cette élection interne. Pourtant ses attentes ont toujours été limpides, et pour réussir à s'imposer, François Fillon devra employer le langage de Sarkozy qui promettait de nettoyer les banlieues au Karcher.

Une attente d'autorité

La droite populaire est davantage désireuse d'autorité, de souveraineté, de protection, que de libéralisme économique désormais revendiqué par Emmanuel Macron en phase avec son électorat bobo et parisien. La seule façon pour la droite de reprendre le contact avec le peuple consiste à parler de ses vrais problèmes, en particulier la délinquance, l'islamisation de la société, l'immigration massive à l'origine de tous ces maux.  

La gangrène islamiste

Les émeutes de 2005 furent un premier avertissement concernant le sécessionnisme islamique qui gangrène la France. Rappelons que ces émeutes ne furent pas déclenchées par le comportement suicidaire de deux inconscients montés sur un transformateur électrique, mais par le jet accidentel d'une grenade dans une mosquée. Généralement les islamistes agissent dans l'ombre pour s'approprier un territoire, aidés par leur démographie galopante et le silence des médias. La takia, ou art de la dissimulation, est leur tactique préférée pour avancer prudemment leurs pions, arborant une modération de façade aux médias alors que leurs prêches en arabe incitent à la haine des « croisés ». Bien souvent ils pervertissant les idiots utiles de l'islam, souvent communistes comme le maire de Montreuil, pour s'arroger des avantages locaux et chasser les derniers « singes et porcs » qui osent contrarier leur entreprise de conquête.

Mais leur conquête de longue haleine, développée et instituée par les Frères musulmans, échouent parfois à contenir la bouffée de violence qui s'empare de leurs jeunes ouailles, plus réceptives à la radicalité salafiste.   

L'affaire Théo, prétexte à l'embrasement des banlieues

Ces émeutes rejaillissent régulièrement, comme aujourd'hui avec l'affaire Théo. Ce triste accident mettant en scène un agité et des policiers nerveux est naturellement un prétexte pour embraser les banlieues et combattre la France. En réalité, ces émeutes procèdent d'un climat de tension généré par la mise en place de l'état d'urgence consécutive aux attentats. La fermeture de rares mosquées salafistes et le renforcement modéré des contrôles policiers suffirent à déchaîner ce climat de violence contre les institutions républicaines.

La dimension islamiste de l'affaire Théo est illustrée par les défilés de soutien en faveur de la victime. Ces défilés ne se composent pas d'une France diverse « Black, blanc, beur », mais d'un front uniforme de femmes voilées d'où les français de souche ont mystérieusement disparus.  

Avons-nous vu ces défilés de colère quand des jeunes français furent massacrés par des terroristes au Bataclan ? Pourquoi les mères de banlieues descendent promptement dans la rue pour un des leurs, mais jamais pour une victime de l'islam radical ? Seraient-elles coupables d'un racisme anti-blanc qui les pousserait à sélectionner leur émotion en fonction de l'origine ethnique de la victime ?   

Dans la lignée de Terra Nova, le pouvoir socialiste exacerbe les tensions ethniques, prend parti contre les policiers en se rendant au chevet de Théo, demande aux préfets d'autoriser des défilés générateurs de violence urbaine.

Mais que font les ténors de la droite pour protester contre cette manipulation dangereuse qui vise directement la cohésion nationale ? Ne devraient-ils pas déclarer la guerre au communautarisme islamique ? Etendre la déchéance de la nationalité aux émeutiers binationaux ? Interdire les prêches en arabe ? Proposer l'interdiction du voile islamique aux universités, hôpitaux et institutions publiques ?

Et si l'on donnait sa chance à l'autre droite ?

Malheureusement, malgré une indéniable prise de conscience de la gravité de la situation, François Fillon se contente d'un simple appel au rétablissement de l'ordre républicain, sans mesurer que la contagion islamiste nécessite un travail d'éradication du mal communautariste à sa racine.

Ce communautarisme procède d'une immigration massive de l'ordre de 100 000 personnes par an qui s'est accentuée alors qu'il était premier ministre. Dans ces conditions, comment croire qu'il puisse résoudre un problème toujours plus amplifié par l'importance croissante de l'islam dans notre société ? Ne vaudrait-il pas mieux tarir les flots de l'immigration avant d'imaginer l'intégration des musulmans, si cette dernière est culturellement possible ?

Devant les contradictions d'un homme qui a participé, même sans le vouloir, aux difficultés existentielles de notre pays, le peuple de droite est amené à regarder d'autres horizons. Une autre droite, sociale et patriotique, existe pourtant, mais les médias acquis à la gauche ont décidé de scinder le peuple de droite en deux corps : une première partie contrainte d'accepter les révolutions sociétales imaginées par la gauche, une seconde partie dont la fidélité à la France millénaire la rend infréquentable. Pourtant cette dernière a montré sa clairvoyance quant aux maux générés par le libéralisme économique et sociétale dont l'immigration est une conséquence. Car à notre époque, la France a davantage besoin de Jeanne d'Arc que de Thatcher.

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