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L'affaire Weinstein et l'hypocrisie des progressistes

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Le scandale Weinstein démontre que la cause des femmes n'est pas toujours assurée dans les milieux progressistes. Ardent champion des minorités, puissant financier du parti Démocrate, le producteur américain bénéficie d'une réputation humaniste qui permet précisément de dissimuler sa nature diabolique, son extrême brutalité dans les affaires et sa violence contre les femmes réduites à son bon plaisir.

Au-delà de la caricature libidineuse du gros homme d'affaires, riche et puissant qui s'attaquent aux jeunes proies innocentes, Weinstein présente de nombreuses similitudes avec Dominique Strauss Kahn. Leur bien-pensance et leur cosmopolitisme officiel leur donnent un certificat de moralité dont le moindre questionnement vous renvoie au bûcher médiatique ou aux oubliettes du débat public. Echappant à toute critique, comme élus par une sorte d'onction divine, ces psychopathes exploitent la naïveté des foules pour exercer une domination financière ou sexuelle sur les femmes. Même la justice américaine pervertie par les arrangements financiers protège ces prédateurs qui bénéficient d'un réseau de politiques, journalistes et entrepreneurs les rendant objectivement au-dessus des lois.

Ce réseau d'amitiés coupables trouve son centre névralgique au sein du principal pouvoir qui domine les peuples, le pouvoir culturel et médiatique. Or le sanctuaire ultime de la culture contemporaine réside sur les collines d'Hollywood, bien que ce nouveau temple de Salomon n'abrite pas l'arche d'alliance mais la vanité du veau d'or.
 
Hollywood ou les parangons de la vertu

Car l'affaire Weinstein démontre une fois de plus l'extrême hypocrisie du monde cinématographique américain qui croit détenir le monopole de la vertu contre le bas peuple jugé réactionnaire et conservateur. Décernant les titres de moralité en matière de générosité, d'antiracisme et de féminisme, Hollywood repose en réalité sur l'argent, les liens communautaires et l'exploitation des jeunes femmes. Ce milieu a toujours su étouffer les nombreuses affaires sexuelles qui éclaboussent des réalisateurs comme Roman Polanski, accusé de viol sur mineur. On ne connaîtra jamais la vérité des accusations portées contre Woody Allen par sa fille adoptive, et les affaires qui remontent à la surface sont probablement la pointe de l'iceberg d'un phénomène très général. Du pédophile Michael Jackson au pervers Bill Cosby, les détraqués sexuels habitent le milieu du show business comme les poissons dans l'eau.

La responsabilité du cinéma dans les violences sexuelles

Bien sûr, les violences sexuelles sont présentes dans tous les milieux, mais certains milieux professionnels, sociaux ou culturels demeurent davantage exposés à ce phénomène. Incontestablement la pornographie a envahi les écrans depuis les années 70, véhiculant une image de femme-objet soumise aux pulsions masculines. Les femmes blondes sont objectivement réduites à leur dimension sexuelle, ce qui a une conséquence très concrète sur le harcèlement dont elles sont victimes, surtout de la part des migrants fraîchement arrivés qui ne connaissent ces femmes qu'à travers les films, et pas forcément les plus intellectuels. Quand on demande à une jeune fille de se dénuder pour mimer une scène de sexe, il ne faut pas s'étonner des répercussions mentales sur les esprits faibles, ni de la surreprésentation des prédateurs sexuels parmi les réalisateurs ou producteurs.

L'ambiguïté de certaines femmes

Une erreur typiquement hollywoodienne serait de rester sur un schéma manichéen, opposant les femmes forcément victimes d'un côté, des hommes forcément prédateurs de l'autre. Comme pour le lien entre harcèlement et immigration qui interroge également l'image dégradée de la femme dans nos sociétés décadentes, les responsabilités sont partagées et ne proviennent pas uniquement de l'agressivité masculine.

En effet, certaines femmes contribuent à ce jeu malsain en se prostituant bassement pour acquérir un rôle, souvent joué fort mal. Même si la plupart des comédiennes refusent cet avilissement, il suffit de quelques femmes cyniques et sans honneur pour donner l'impression aux réalisateurs qu'ils peuvent assouvir leurs fantasmes moyennant un rôle. A cause d'une poignée de femmes sans scrupules et d'une minorité d'hommes pervers, les rapports entre les hommes et les femmes sont faussés et susceptibles de reposer sur des bases très éloignées du seul mérite professionnel.   

Plus généralement, les motifs de sélection des acteurs de cinéma ne font pas preuve d'une honnête transparence. Il suffit de constater la différence de talent entre un comédien de théâtre et un acteur de cinéma pour soupçonner des raisons cachées à leur présence à l'écran. La plupart du temps, ce sont des raisons familiales ou communautaires qui expliquent le casting des films. Très virulent pour critiquer le manque d'ouverture d'esprit chez les autres, les réalisateurs s'arrangent souvent pour faire monter la fille ou le fils d'un ami et cadenassent les rôles. Cette autoreproduction des élites s'observe également en France, avec la promotion d'un nombre de considérables de fils ou filles de cinéastes, comédiens ou politiques.  

Bien que ce copinage soit naturellement moins grave que l'exploitation sexuelle, elle témoigne d'un double langage d'un milieu officiellement idéaliste, objectivement régressif. Cette dérive est le reflet démultiplié de notre décadence morale : règne abusif de l'argent, sexualisation outrancière des femmes, refus maladif de l'ordre et de la morale.
 
Le boycott d'Hollywood

Au-delà du nécessaire travail de la justice et d'une saine prise de conscience du phénomène, nous pouvons à notre faible niveau refuser cette dérive. Déjà, en privant nos enfants de l'influence délétère du cinéma et des médias, tout comme d'Internet. Deuxièmement, en boycottant les films en général, les productions d'Hollywood en particulier. En contribuant à assécher les ressources financières d'un cinéma dominé par le veau d'or, nous pouvons réduire la puissance d'un milieu qui exploite les faiblesses humaines en les amplifiant.  

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