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Les leçons du scrutin autrichien et les 120 propositions pour la France

La récente élection présidentielle autrichienne constitue un motif de satisfaction mais aussi de déception pour tous les patriotes européens. L'excellent score du candidat FPO Norbert Hofer, qui rassemble la moitié des électeurs, préfigure d'inéluctables succès électoraux en 2018, sur fond tragique d'une immigration massive et d'une multiplication d'agressions de type « Cologne » impliquant des migrants. La peur objective de disparition d'un petit pays qui ne pèse que 8 millions d'habitants, et dont la qualité de vie résulte de l'effort de plusieurs générations, pèse sur un climat politique profondément déstabilisé par des mouvements migratoires destructeurs pour notre civilisation.   

Un plafond de verre fragilisé mais tenace

Mais dans le même temps, l'échec à quelques voix près du candidat FPO exprime toute la difficulté de remporter la majorité absolue pour les partis de la droite nationale. Au-delà des résultats électoraux, la conquête de cette majorité absolue permet d'acquérir une incontestable légitimité qui conditionne le succès d'une politique de rupture en matière d'immigration, de justice, de politique économique.

Le fameux « plafond de verre », même s'il se fêle de plus en plus, est donc une réalité politique qui maintient les forces nationales dans une minorité toujours perdante dans le cadre d'élections à deux tours. Soutenu par les piliers médiatiques, économiques, politiques, ecclésiastiques, ce plafond de verre finira bien sûr par s'écrouler, mais peut durer aussi longtemps que l'agonie de l'Empire romain d'occident emporté par les invasions barbares.

La peur instrumentalisée par l'Histoire

Car cette construction artificielle est maintenue par la peur. L'horrible expérience du nazisme est sciemment exploitée par les mondialistes pour opérer un amalgame et mettre en garde contre « le retour des années sombres ».  La phobie irrationnelle des forces nationales repose donc sur le poids toujours pesant de l'Histoire, malgré l'excellente contradiction d'historiens éclairés comme Jean Sévilla dans son livre « Historiquement correct ». Exploité sans pudeur par la gauche, l'instrumentalisation d'un passé douloureux permet de dissimuler des vérités dérangeants, en l'occurrence la résurgence de l'antisémitisme issu de l'islamo-gauchisme et renforcé par l'immigration musulmane.

Dans la même veine, cette peur héritée de l'Histoire maintient les peuples dans une sidération béate face à la construction européenne. L'idée fausse que l'Europe assure la paix entre peuples, alors qu'elle introduit par son laxisme le terrorisme et les agressions de migrants, pose un interdit sur des institutions déconnectées de la réalité et suintantes de bonne conscience. Plus un pays éprouve un sentiment de culpabilité vis-à-vis du fascisme, plus son adhésion à l'Europe s'avère flagrante, en commençant par l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne et l'Italie. Inversement un pays comme la Grande-Bretagne dont le nationalisme permit de résister aux Stuka de Goering  demeure détaché de ce sentiment de culpabilité, lui permettant de voir d'un ?il sceptique une construction européenne qui porte atteinte à la souveraineté des peuples.

La peur étant le seul argument balistique des mondialistes, il convient de la neutraliser en rassurant nos compatriotes sur le programme de la droite nationale.

Sortir de la contestation et rentrer dans la proposition

Comment allons-nous inverser les flux migratoires ? Comment concilier cette inversion avec le développement de relations harmonieuses avec le reste du monde ? Comment renouer avec une croissance économique fondée sur la valeur ajoutée ? Comment rétablir la valeur travail dans des sociétés minées par l'assistanat ? Comment défendre la famille attaquée par le déconstructivisme de mai 68 ? Autant de questions qui trouveront une réponse claire dans l'énoncé d'un programme cohérent.

L'inversion des flux migratoires et le développement des pays du Sud

Concernant l'inversion des courants migratoires, il n'existe aucune raison de cacher son programme : expulsion de tout clandestin arrivé illégalement sur notre territoire, déchéance de la nationalité suivie de l'expulsion des islamistes, remise en cause des naturalisations abusives sous la gauche, fin du droit du sol et instauration du droit du sang, autant de mesures concrètes qui hérisseront peut-être la gauche libertaire, mais gêneront d'autant plus la droite qu'elles sont approuvées par une majorité silencieuse de militants républicains.

Nous devons toutefois prendre garde de ne pas réduire la politique migratoire aux seules mesures coercitives. Pour inverser les courants migratoires, des propositions novatrices peuvent s'ajouter au strict respect de notre souveraineté, ainsi l'échange des prestations sociales contre un crédit de réinsertion dans le pays d'origine. Le développement d'industries et de services off-shore peuvent également concilier le maintien des jeunes dans leur pays d'origine et l'abaissement des coûts de production, les pays européens conservant la maîtrise de leurs centres de recherche.

L'inversion des courants migratoires n'est donc pas antinomique avec le développement des pays du sud. Bien au contraire, les forces nationales devraient mettre plus souvent en avant l'intérêt des pays du Sud dans la réintégration de leurs ressources humaines, en particulier les cadres et ingénieurs, mais aussi toute une population déracinée qui trouverait d'heureuses perspectives de développements humains dans leur pays d'origine.

Une politique sociale responsable


En matière de politique sociale, il convient également d'énoncer un programme qui soit assez responsable pour renforcer la confiance des électeurs. Le vieillissement de la population constitue une réalité démographique qu'il serait contreproductif de nier, surtout si l'inversion des courants migratoires réduit la proportion des jeunes sur le marché du travail. Le travail des séniors devient ainsi une nécessité vitale pour notre économie, pourtant contredite par le slogan de la retraite à 60 ans qui ne convainc qu'une frange de l'électorat de gauche. Les ouvriers ont plutôt intérêt à une réforme des critères de départ à la retraite qui soit fondée sur le nombre d'annuités plutôt que sur l'âge. En clair, proposer 45 d'annuités pour bénéficier d'une retraite à taux plein permet de rétablir la justice sociale en faveur de ceux qui ont commencé tôt leur carrière, tout en sauvant notre régime par répartition.

La valeur travail est au c?ur du programme économique de la droite nationale. Le défi de l'innovation et de la croissance, dans un contexte d'indépendance économique et de refus des fonds souverains, nécessite le concours de toutes les forces vives de la nation, de l'Etat stratège au moindre citoyen. Chacun à notre niveau, notre devoir nous interpelle pour construire par notre travail une société d'avenir, et refuser  l'assistanat et la « société de loisirs » qui aboutissent à la décadence et à l'invasion. Plusieurs pistes existent pour réhabiliter la valeur travail, ainsi le revenu universel qui serait une alternative intéressante au RSA dont on connaît l'effet désastreux sur le chômage et l'activité. Ce revenu permettrait d'aider les mères de familles qui décident d'élever leurs enfants.

Les valeurs familiales

Certains élus de la Droite nationale délaissent une approche traditionnelle de la famille pour rassurer les médias sourcilleux et la communauté homosexuelle exposée non sans raison au danger de l'islam. Bien que compréhensible sur le plan politique, cette approche ne peut se substituer au soutien passionnel de la droite nationale pour les familles qui demeurent l'avenir de la nation. Déplafonnement du quotient familial, participation active des parents dans les projets scolaires, soutien aux familles qui ont fait le choix de l'école privé constituent les axes d'une politique familiale décomplexée.

La question de l'avortement est clairement un sujet qui divise les patriotes. Au lieu de s'enfermer dans un débat piégé, une proposition concrète serait d'accompagner socialement les femmes isolées qui  décident de garder leurs enfants. Cette approche pragmatique en faveur de la vie pourrait également répondre à la détresse des couples stériles qui expriment un projet parental. Dans le domaine familial, la droite nationale gagnerait à faire preuve de transparence et de pragmatisme.

Rassurer le peuple de droite


Beaucoup de valeurs communes sont partagées avec le peuple de droite qui constitue la seule réserve de voix raisonnablement accessible pour les forces patriotiques. Toutefois, le second tour des élections départementales et régionales ont démontré qu'une partie importante de l'électorat conservateur ne s'est pas reportée sur les candidats FN, mais même parfois mobilisée en faveur des notables incarnant le système. Cette crispation peut facilement être déjouée si le Front National joue la carte de la transparence tout en donnant des signes d'apaisements vers le peuple de droite.

Les garanties offertes au peuple conservateur trouveraient leur expression dans un programme détaillée en 120 propositions, prouvant encore une fois que les patriotes s'engagent avec honnêteté et loyauté dans une démarche de responsabilité.

Les 120 propositions du Front National


Cette idée de 120 propositions est une réponse de la droite libérée au carcan dogmatique de la gauche depuis Mitterrand et ses « 110 propositions pour la France ». A l'époque, il s'agissait de rassurer l'opinion rendue inquiète par son alliance avec le parti communiste. Par une ironie de l'Histoire, le Front National se trouve dans un contexte similaire, devant dépasser sa réputation protestataire et gagner réellement le pouvoir par sa force de persuasion.

Ces 120 propositions précises et détaillées constitueraient un socle programmatique qui s'étendra bien au-delà de 2017. Elles résumeraient efficacement la réflexion des intellectuels patriotes qui sont en train de gagner la bataille culturelle, promesse de victoires sociales et politiques sur le long terme, ainsi que l'énonçait Gramsi.

Ce programme permettrait d'alimenter le débat public et de renforcer la crédibilité du premier parti de France. Nous devons nous réjouir que ces propositions puissent être débattues, voir même irriguer d'autres forces politiques attachées à la défense de notre identité. Car l'amour de la France est le moteur premier de notre engagement politique, et notre devoir consiste à enrayer son déclin avant qu'il ne soit trop tard.  


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