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Auguste
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Auguste
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Le désir de vivre ensemble ne procède pas uniquement de l'intérêt mercantile de chaque citoyen consommateur. Il trouve plus profondément ses racines dans le sentiment d'appartenance, à la fois physique et intellectuel, à une communauté nationale définie par des siècles d'Histoire. La montée des crispations sociales et l'individualisme triomphant démontrent que cette communauté nationale se fissure sous les coups d'une mondialisation anarchique, nécessitant une réponse adéquate pour préserver la paix civile.

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La crise de l'identité nationale

Les Etats-nations sont attaqués par une mondialisation conquérante qui contraint à l'abaissement des frontières politiques et économiques. Cheval de Troie de la mondialisation, le libéralisme intégral déséquilibre les fragiles équilibres sociaux et impose une concurrence déloyale entre pays n'obéissant pas aux mêmes règles du droit du travail, conduisant à l'appauvrissement industriel et à l'explosion de l'immigration. La récente crise financière aurait pourtant du alerter l'opinion sur les conséquences néfastes de la désindustrialisation et la financiarisation excessive des économies occidentales. Pourvu naturellement de ne pas confondre Etat stratège, qui valorise le travail, et Etat providence, qui désarme l'effort, la réhabilitation de l'Etat comme moteur d'investissements stratégiques s'impose pour préparer la montée en puissance technologique de nos sociétés. Cela suppose néanmoins que l'Etat national repose sur des bases solides qui dépassent largement les simples intérêts économiques pour toucher à la conscience collective d'appartenir à la même communauté de destin. 

L'immigration zéro, l'horizon de la droite populaire ?

Avec la victoire éclatante du Front national aux élections européennes de 2014, l'UMP se trouve reléguée comme deuxième parti d'opposition dans le paysage politique français. Cet échec constitue le désaveu d'une ligne politique incertaine sur l'Europe, mais aussi sur des sujets fondamentaux qui intéressent les Français. Alors que Nicolas Sarkozy s'est fait élire en 2007 sur l'espérance d'une réforme de la compétitivité et d'un redressement de l'autorité, son inaction a déçu le peuple de droite, laissant l'impression d'un double discours qui contribue au trouble de son camp. Son échec en 2012 aurait dû le convaincre que les électeurs du Front national étaient la clé du maintien de la droite en France, et qu'ils n'étaient plus disposés à suivre béatement une abeille politique qui butine entre des électorats hétérogènes. Car loin d'être un épiphénomène, le Front national représente la force politique majeure de notre époque, et sa croissance continuera tant que les raisons structurelles, voire même anthropologiques à son inexorable ascension seront méprisées par les élites mondialisées.

Le mouvement dextrogyre

De nombreux politologues ont remarqué la migration des idées politiques nées à gauche et adoptées à droite de l’échiquier politique. Identifié la première fois par Albert Thibaudet, ce mouvement sinistrogyre constitue une invariante des sciences politiques depuis la Révolution, et renforce la thèse de Réné Rémond dans son fameux livre « Les trois droites en France Â». Cet historien explique l’amalgame de courants divers au sein de la droite par l’apport successif de valeurs nouvelles issues de la gauche et qui s’ajoutèrent au résidu légitimiste de la vieille droite catholique et monarchiste. Ainsi le libéralisme et le bonapartisme, qui sont effectivement filles de la Révolution, prospérèrent dans le camp progressiste au cours du 19ième siècle, puis furent expulsées sur leur gauche par l’émergence du socialisme et du communisme.

Quel avenir pour les Français de souche ?

Le lapsus de François Hollande reconnaissant l'existence de Français de souche lors du dîner du Crif de février 2015 démontre toute l'hypocrisie dont l'élite politique et médiatique s'avère capable. Bien que férus d'une reconnaissance communautaire atteignant son paroxysme à l'occasion de ce dîner élitiste, les politiques étaient bien incapables de nommer cette communauté silencieuse qui ne brûle pas des voitures pour défendre ses privilèges, ne commet pas des attentats pour défendre ses croyances religieuses, n'impose pas une visibilité obscène dans les équipes de football ou d'athlétisme dont on sait qu'elles ne reflètent pas équitablement « la diversité » française.

Le fascisme, fils légitime de la gauche

Les insultes de Manuel Valls contre le Front National témoignent de la frustration des socialistes qui ont perdu le soutien des masses populaires depuis leur conversion au libéralisme. Humiliés par un peuple qui vote mal selon les critères du politiquement correct, les socialistes recourent aux vieilles méthodes fondées sur l'outrage afin de dissimuler la vacuité de leurs arguments. Tels des pavés d'infamie jetés contre tous ceux qui pensent différemment, les héritiers de mai 68 déforment l'histoire  et explosent allégrement  le point Godwin de la vie politique en affirmant que le Front national serait « héritier du fascisme » et « renouerait avec le pétainisme ».  

Un rappel historique s'avère nécessaire pour dissiper tant de mensonges relayés par les professeurs d'histoire encartés au SNES, les journalistes en mal de raccourcis péremptoires, les politiques adeptes d'ostracisassions.

L'extension de la déchéance nationale

A en croire le parti socialiste, le Front National menacerait une République dont on oublie trop souvent le passé autoritaire et intransigeant. A l'époque de Valmy, la « patrie en danger » ne s'est pas encombrée d'état d'âme pour éliminer physiquement ceux qu'elle qualifiait d'ennemis intérieurs, usant parfois d'une cruauté inimaginable contre les réfractaires religieux ou civils qui s'opposaient à son principe. En survalorisant  les valeurs exclusivement républicaines de la France, Manuel Valls semble approuver cette période tragique tout en n'appliquant pas la même rigueur avec les nouvelles figures antirépublicaines davantage immigrées qu'émigrées.