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La révolte italienne contre l'Europe mondialiste

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Il faudrait être aveugle pour nier la révolte des peuples contre les élites européennes. Les récentes élections italiennes, après les scrutins français, allemands et autrichiens, confirment un mouvement de protestation radicale des populations confrontées à la violence d'une mondialisation imposée depuis Bruxelles.

Avec l'arrivée en tête de la formation de la droite nationale, dominée par la Ligue de Matteo Salvini, conjuguée au succès du mouvement 5 étoiles, les courants dits populistes renversent les partis traditionnels corrompus et sourds aux préoccupations sociales et identitaires du peuple italien. Ce succès est d'autant plus indéniable que seulement 20% des électeurs ont votés pour le premier ministre sortant Enzo Renzi, et que les formations d'extrême-gauche ne profitent nullement de l'effondrement de la social-démocratie patente dans tous les pays européens.  

Une Union européenne qui abandonne les peuples

Bien que cet affaiblissement des partis traditionnels, mondialistes et « humanistes » caractérise toutes les démocraties occidentales, il prend une proportion inégalée dans les pays de la périphérie, autrefois la Grèce, et maintenant l'Italie confrontée plus que jamais à la violence financière et migratoire imposée par l'Union européenne.

Cette violence financière s'observe depuis la cure d'austérité imposée lors de la crise des dettes souveraines de 2009. Cette austérité a surtout profité aux prêteurs de l'Etat italien, donc aux banques étrangères. Elle a renforcé les inégalités sociales et territoriales tout en accentuant le chômage de masse des jeunes. Sans investissements massifs de l'Etat, la demande intérieure s'est effondrée, et les exportations n'ont pu prendre le relais de la croissance. Les entreprises italiennes, pourtant nombreuses et dynamiques en Lombardie, ont été handicapées par un euro surévalué. C'est la raison pour laquelle le mouvement 5 étoiles proposait un référendum sur la sortie de l'euro, malheureusement mis en sourdine pour des raisons de tactiques électorales.

Mais à cette violence économique s'ajoute une violence bien plus sordide car aux effets pérennes et dévastateurs : la violence migratoire.

L'Italie en première ligne face à 3 milliards d'africains

L'Europe a toujours été une passoire migratoire, en raison d'un syndrome de culpabilité qui frappe les européens depuis la Seconde guerre mondiale. Mais au lieu de s'estomper avec le temps, cette mauvaise conscience continue à guider la politique migratoire des pays européens qui semblent partir du principe que le Mal provient toujours des « Blancs » et que le Bien émane forcément des « Noirs », comme nous le suggère doctement un pape jésuite qui trahit la prudence inhérente à sa charge.

Des crimes horribles, statistiquement de plus en plus nombreux, contredisent cette vision angélique, ainsi l'assassinat horrible d'une jeune italienne par un migrant nigérian.  

Cette affaire, dont les médias français n'ont pas fait l'écho à l'inverse de la fusillade qui s'ensuivit par vengeance, marqua la campagne électorale au même titre que les viols de Cologne.

Les Italiens sont directement confrontés à l'invasion migratoire venant de Lybie. Cette invasion migratoire aurait pu être évitée, si l'Union européenne avait appliqué une politique de fermeté comparable à celle de l'Australie. Pour détruire le trafic de migrants, il suffisait de reconduire par force les navires sur les côtes libyennes, de détruire systématiquement les embarcations, de bombarder les infrastructures des passeurs, d'éliminer les trafiquants par drone comme le font les américains avec les talibans.

Comme la Lybie est en proie à l'anarchie islamiste, la création d'une tête de pont militaire sur les côtes libyennes aurait été une solution efficace afin de sécuriser le renvoi des 600 000 illégaux africains de l'année dernière. Au lieu de s'excuser pour leur passé colonial, les européens ferait mieux de se défendre d'une invasion humaine dont sont complices certains Etats africains. Il suffirait de mettre les dirigeants face à leurs responsabilités en conditionnant l'aide au développement à la réintégration des migrants originaires de leurs pays.

Mais au lieu de cette politique de bon sens, l'Union européenne collabore avec les passeurs criminels et laissent les ONG transiter des millions de migrants. Cette politique suicidaire contribue au renforcement des maffias, au développement des réseaux islamistes, et même à la renaissance de l'esclavage en Lybie.

La pression migratoire de l'Afrique, qui verra sa population tripler en une génération pour dépasser 3 milliards d'habitants, exige une réponse ferme et de long terme que les partis traditionnels ne peuvent offrir. Outre la défense de notre intégrité, nous devons apprendre à transmettre nos valeurs et notre héritage, ce qui suppose une natalité vigoureuse que les Italiens ont perdu dangereusement en raison d'un confort matériel qui érode le sens de la transmission.

L'impasse Macron

Les mésaventures d'Enzo Renzi sont de mauvais augures pour Emmanuel Macron. Renzi est le Macron italien, issu de la gauche libertaire et rallié à la dérèglementation libérale. Le paradoxe de l'élection de Macron, alors qu'il inaugure un mondialisme décomplexé qui s'oppose aux intérêts des classes moyennes, provient de l'état de décomposition moins avancé du modèle français dû à l'inertie de l'Etat providence. Mais à cause de la concurrence mondialisée, cet Etat providence est voué à disparaître, et la popularité fictive de Macron aussi.

Le redressement national constitue donc l'unique voie de salut des peuples piégés par les chimères mondialistes. L'Europe aurait pu être un catalyseur de ce redressement, en assurant efficacement son rôle de protection des frontières extérieures. Malheureusement, l'Union européenne est un puissant dissolvant de l'identité millénaire qui aurait dû nous réunir. Les populistes européens nouent au contraire des solidarités nationales et européennes qui assureront le besoin de protection des peuples trahis par leurs élites.   

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