Toutefois, cet enjeu raisonnable conduit à des choix aberrants
sur le plan écologique, économique et patrimonial. Les éoliennes illustrent
parfaitement cette absurdité malgré l'image positive dont elle bénéficie
encore.
Un scandale écologique
L'écologie ne se réduit pas aux gaz à effet de serre, mais à
la protection générale de l'environnement sur l'ensemble de la planète. Or la
production des éoliennes est polluante car elle utilise des terres rares
produites en Chine à 80% et dont l'extraction s'avère désastreuse pour l'environnement
et la santé. Une certaine hypocrisie entoure ces éoliennes, tout comme les
batteries électriques, car leurs nuisances écologiques sont simplement
déplacées du continent européen vers l'Asie, donnant l'impression d'un
comportement vertueux.
L'installation d'une éolienne toujours plus haute,
maintenant de 150 à 200 mètres, nécessite le coulage d'un socle de béton
d'environ 1000 tonnes en zone naturelle bien souvent, ce qui en dit long sur sa
dimension écologique. Certes le bétonnage de nos territoires ne se réduit
nullement aux éoliennes, mais ces blocs massifs ne sont utiles que durant leurs
20 années de vie, et rien ne dit qu'ils seront effectivement démantelés, avec
un risque de fuite des responsabilités entre l'exploitant et le propriétaire.
Les pales en matériaux composites d'une éolienne ne sont pas recyclables et
finissent enterrées dans des cimetières d'éoliennes forcément gigantesques.
Une fois installées, les éoliennes sont de véritables lames
tranchantes qui décapitent les oiseaux, environ 56 000 par an, sans
compter les 250 000 chauves-souris annuelles. Elles produisent des infra-sons
sur de longues distances dont on connaît mal les effets sur la santé. Plus
sûrement, elles génèrent un bruit parfois important en fonction du vent et perturbent
le sommeil humain, avec de nombreux cas de dépression parmi les riverains.
Mais le principal argument écologique contre les éoliennes
est lié à leur intermittence. En effet, le vent ne soufflant pas toujours, les
éoliennes ne tournent qu'à 20% de leur puissance en moyenne. Comme il faut bien
assurer la continuité de la production électrique même quand le vent ne souffle
pas, des turbines à gaz prennent le relais, générant ainsi du CO2 induit.
Un non-sens économique
L'intermittence des éoliennes, leur faible productivité et
la construction de nouvelles infrastructures pour acheminer l'électricité rend
ce système de production d'énergie particulièrement couteux. Son développement
anarchique à marche forcée doit son origine aux seules subventions publiques
qui se financent sur la taxe CSPE promise à un bel avenir.
En finançant par l'impôt les éoliennes, l'Etat favorise
surtout les importations d'éoliennes chinoises, danoises ou espagnoles. Les
emplois français générés par la construction d'éoliennes consistent en de la
main d'oeuvre moins qualifiée que les ingénieurs et techniciens des centrales
nucléaires.
A travers les éoliennes, le gouvernement organise la
dégringolade industrielle de la France. Le plan de 30 milliards d'euros en
faveur de la transition énergétique, qui vise un objectif impossible de
réduction de 40% des émissions de CO2 en 2030, va doubler le nombre d'éoliennes
et chasser les dernières industries vers l'Asie, puisqu'aucune industrie ne
pourra subsister en Europe avec un renchérissement prévisible de la taxe
carbone.
Alors que l'expérience douloureuse du Covid nous enseigne
sur la nécessaire réindustrialisation de notre pays, nous continuons à assommer
nos industriels de taxes et de réglementations qui s'opposent diamétralement au
principe de souveraineté économique et sécuritaire.
Mais les industries ne seront pas les seules victimes des
éoliennes, le tourisme risque d'en subir les effets déplorables également.
Une menace sur notre patrimoine
Les touristes, qui préfèrent voir les clochers des églises
plutôt que des éoliennes, évitent systématiquement leur présence et privilégient
les communes qui ont eu la sagesse de les interdire à travers leur PLU. Mais
l'opposition des riverains et des élus s'avère parfois insuffisante face au
rouleau compresseur des décisions préfectorales guidées par Macron, et de
nombreux joyaux de notre patrimoine, à commencer par nos paysages millénaires,
subissent l'affront d'installations anarchiques, ainsi les éoliennes
prédatrices qui assiègent tels des beffrois la montagne Sainte-Victoire.
L'écotourisme et le développement durable de nos terroirs,
riches en monuments, églises et châteaux, subiront de lourdes pertes alors que
la ruée des citadins vers la campagne promettait de les dynamiser en ce
contexte d'après COVID.
Ces nouveaux habitants, ainsi que les ruraux, n'apprécieront
pas que leurs maisons perdent entre 20 et 30% de leur valeur à proximité des
éoliennes, d'autant que la loi autorise la construction d'éoliennes toujours
plus hautes à une distance moindre, 500 mètres au lieu des 1500 mètres plus
sagement retenus en Bavière.
Mêmes les impôts risquent de subir leur contre-coup, car un
récent jugement faisant jurisprudence a donné raison à un propriétaire qui a
obligé l'Etat de réviser à la baisse sa taxe foncière en raison de la
dévaluation marchande de son bien immobilier.
Mais la folie écologique conduit à un entêtement des
autorités publiques qui ne voient plus le temps long et la nécessité d'un
développement équilibré, harmonieux et pérenne des territoires. Se sont-elles
vraiment demandées si les éoliennes étaient adaptées au contexte particulier de
la France ?
La France, un bon élève grâce au nucléaire
Alors que les éoliennes représentent seulement 5% de la
production électrique contre 21% en Allemagne, notre pays produit beaucoup
moins de CO2 annuel par habitant : environ 4.5 tonnes contre 8.9 tonnes en
Allemagne, ce qui relativise l'importance de l'éolien pour réduire nos
émissions en CO2.
De tous les pays de l'OCDE, c'est la France qui produit le
moins de CO2 par habitant. La France produit même moins de CO2 par habitant que
l'Amérique du sud (6 tonnes), et naturellement moins que les Etats-Unis (15
tonnes), la Chine (7 tonnes) ou encore le champion du monde, le Qatar (40
tonnes).
Aussi la France ne contribue qu'à hauteur de 0.9% aux
émissions de gaz à effet de serre, contre 30% pour la Chine, 15% pour les
Etats-Unis, 7% pour l'Inde.
Bien entendu, c'est le nucléaire qui explique cette faible
production hexagonale de CO2. Un réacteur nucléaire, par ailleurs insensible
aux aléas climatiques, équivaut en puissance à 2000 éoliennes, et permet de
bénéficier d'une électricité peu couteuse, génératrice d'emplois qualifiés et profitant
à une industrie de pointe susceptible d'être exportée.
Aussi le choix absurde de la sortie du nucléaire, prise par
les socialistes et renouvelée implicitement par Emmanuel Macron, portera un
coup fatal au dernier domaine d'excellence de l'industrie française. En raison
de la prééminence du nucléaire, nous ne réduirons jamais nos émissions de CO2
grâce à l'éolien, au contraire nous les augmenteront.
Ayant enfin compris l'impasse des éoliennes, les Allemands
ont réduit récemment les aides publiques en faveur de cette énergie faussement
écologique. Parions que le prochain gouvernement, souverain et patriote, saura
prendre cette sage décision, mais il faudra pour cela que les Français se
mobilisent derrière Marine Le Pen pour les régionales et départementales, avant
d'infléchir plus généralement le déclin de la France lors de la présidentielle
de 2022.
Dominique Rémond
Candidat RN départementales Indre et Loire
Canton de Descartes
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